La Dépêche, 15 avril 2022, Léa Polverini
«De mon parcours, je suis fier. D’en être arrivé là, et de ne pas avoir fini sous un pont à pleurer, en prison, en psychiatrie ou à la rue, c’est quelque chose.» Pendant des années, Valentin a enchaîné les petits boulots et les galères. Placé à la DDASS à l’âge de 6 ans, déscolarisé et ballotté entre le foyer et une famille d’accueil peu scrupuleuse, il entre dans la vie d’adulte, encore adolescent, par la petite porte des choix qui n’en sont pas: «J’étais à la campagne, dans le Gers, il n’y avait pas beaucoup de débouchés à part le bâtiment ou les canards, donc j’ai choisi le bâtiment, mais je ne voulais pas faire ça, je l’ai fait par nécessité.»