Émission Modern Love par Nadia Daam, podcast France Inter
 » On ne célèbre pas la fête des pères et la fête des mères de la même manière. Statistiquement d’abord : 81% des Français fêtent les mamans contre 64 % à peine pour les papas. Le double standard se trouve également du côté des publicitaires et des idées cadeaux qui pullulent pour l’occasion. Le ballet marketing autour de la fête des pères est une ronde de matériel de trekking, de bermuda multi-poches ou de GPS. Tandis que la fête des mères est l’occasion de leur refourguer des aspirateurs sans sac et des robots mixers. Pour résumer : Papa est en haut, il fait de la rando. Maman est en bas, elle fait du repassage, du ménage, la cuisine, les vitres, des lessives, la poussière, un ulcère…Si ces deux catalogues racontent une perception de la masculinité obsolète et un peu crétine, il existe un phénomène qui, lui, révèle les lacunes du récit de paternité. Il est littéraire et pointé par notre invité : les écrivains (au masculin) racontent volontiers leur père à eux mais ils taisent tous ou presque leur propre paternité. La vie de père d’Alexandre Lacroix tient en 18 ans et en 456 pages.  »
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