Un entretien avec Sophie Maes (05:45), pédopsychiatre
Il n’est pas toujours facile pour un professionnel de trouver la juste place à donner aux parents des jeunes qu’il accompagne. Les jeunes eux-mêmes sont bien souvent en difficulté de s’ouvrir à leurs parents sur leur souffrance : peur de les inquiéter, peur de les voir s’effondrer, peur de les culpabiliser… Quant aux parents, l’absence d’informations sur ce qui se passe est une énorme source d’inquiétude et parfois d’angoisse. ​
Chaque situation étant singulière, le professionnel face à un adolescent en souffrance évalue la place à accorder aux parents. Cela se travaille bien souvent dans une alliance avec l’adolescent qui pourra petit à petit accepter de dire certaines choses, tout en préservant leur intimité. Parfois une thérapie familiale sera appropriée, tandis que dans d’autres situations, un suivi des parents seuls en parallèle du suivi de l’adolescent se révèlera indispensable, le parent étant trop en souffrance lui-même et ne pouvant donc plus être un appui pour le jeune. Voir