Un entretien avec Antoine Masson (03:17), psychiatre, dans le contexte du Covid-19, au cours duquel il expose en quoi les processus adolescentaires sont mis en veille et en souffrance par le contexte de crise en présence. D’une part, le confinement, l’éloignement d’avec les proches… est une situation difficile pour l’adolescent, comme pour chacun, situation qui accroît les symptômes tels que l’anxiété, la dépression… D’autre part, les adolescents sont empêchés dans leur processus adolescentaire, dans les remaniements psychiques à l’œuvre (intrusion de la sexualité, bouleversement des émotions…) et dans le lien social.
Pour certains adolescents, ce processus pourra être mis en veille durant ces semaines de confinement, ou postposé. Mais pour d’autres, dépassés par le caractère irrépressible, urgent de ce qui surgit en eux, cela sera beaucoup plus compliqué.
Pour tous, si le confinement venait à perdurer dans le temps, il s’agira alors pour tous les éducateurs de trouver d’autres scènes pour que ce processus adolescentaire puisse malgré tout suivre son cours.
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